À chaque fois que je passais par là, je voyais tes yeux m’observer, ton regard inquisiteur ou bien curieux. Tu restais là, digne, de pie, face à moi, avec ce regard profond. Puis, une conversation sur l’art. Le maître dépasse largement l’élève. Je suis bouche bée face aux yeux de l’Inquisition et n’ose les affronter. Tu réponds à mes doutes par message, tu es présent quand je m’interroge et nous échangeons ainsi dans un non-si de gentillesse, finesse, non-drague. Ce bar, lequel encore ? Puis celui-ci, ah oui calle Argumosa. Viens chéri, tentons celui-ci j’aime juste la tête de mort à l’entrée. Dans une bulle temporelle, tu m’enlaces, j’en oublie ta barbe qui pique et la camarera qui s’adresse à moi.
La gata y el perro, notre monde des animaux, loin de celui des hommes, incrédules à notre esprit animal. La langue n’est plus une barrière, parle-moi anglais, parlons-nous espagnol et je te murmurais dans le noir des mots doux à la french touch. Madrid s’est éteint pour nous, nous lui avons puisé toute son énergie. Le froid est brutalement revenu, BAM, tape-en cinq corazón. On a gagné le soleil dans notre âme bestial. Ses UV m’ont rendu addict’. Je veux bronzer la saison entière à tes côtés.
Informa: Lara Tournemire